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Comment les municipalités peuvent-elles contribuer à réduire les inégalités sociales de santé

Cet outil a été développé par

  • Vivre en Ville

« Pour bien illustrer ces enjeux, explique Valérie Ebacher, Coordonnatrice - Aménagement du territoire et urbanisme chez Vivre en Ville, nous avons créé un outil de vulgarisation qui s’adresse à la fois aux acteurs municipaux, aux partenaires du milieu communautaire et aux autres parties prenantes. Avec notre capsule vidéo : Les milieux de vie offrent-ils à tout le monde les mêmes chances d’être en bonne santé?, nous souhaitons offrir une vue d’ensemble des grands chantiers qui doivent retenir l’attention des municipalités soucieuses d’améliorer la santé de la population. En plus de leur offrir des pistes de solution en matière de leadership, d’exemplarité, de réglementation, d’implantation des équipements et des services. »


Bien entendu, cet outil, pensé aussi comme une bougie d’allumage, ne peut pas être exhaustif. Il se contente de présenter quatre facteurs déterminants, parmi les principaux, sur lesquels les municipalités peuvent agir afin d’améliorer les chances d’égalité en santé de leur population. Quatre champs d’action pour lesquels Vivre en Ville offre aussi des ressources utiles.

Le verdissement au secours des inégalités sociales en santé

Les parcs et les espaces verts, bien pourvus en arbres rendent, de nombreux services écologiques. Ils améliorent la qualité de vie des résidents, notamment en créant des îlots de fraîcheur. Leur présence contribue aussi à la santé physique et mentale des personnes qui les fréquentent. Or, très souvent, les quartiers dont l’indice de défavorisation est élevé sont pauvres en parcs. C’est donc là qu’il faut planter massivement. Sur les rues, les terrains publics, les terrains privés, en plus d’aménager des parcs facilement accessibles. Pour en savoir plus sur le verdissement et la déminéralisation, Vivre en Ville a publié l’ouvrage suivant : Municipalités amies du climat – Exemples.

Commerces et services essentiels

Même en ville, il existe des zones que l’on qualifie de déserts alimentaires. Car il est impossible de s’y procurer des aliments frais à pied. Il faut soit prendre la voiture ou le transport collectif pour faire son épicerie. Or, la présence de commerces et de services de proximité, comme les écoles, les soins de santé, les bibliothèques, etc., est essentielle à la qualité de vie d’un quartier.

Il est donc important de bien planifier la localisation des activités et des équipements, comme le détaille l’ouvrage : Bâtir au bon endroit.

Qualité de l’air

La principale cause de la pollution atmosphérique en ville est attribuable à l’utilisation de l’automobile. Et paradoxalement, les ménages les moins nantis sont souvent très dépendants de la voiture en plus de vivre dans des quartiers généralement enclavés par des grands axes routiers. D’où la nécessité de miser, globalement, sur une transition vers la mobilité durable et, localement, sur l’amélioration de l’aménagement des rues. On peut consulter à ce sujet le dossier spécial : Planifier la mobilité durable.

Habitation

Pour Vivre en Ville, l’habitation revêt une dimension transversale puisque, en plus de déterminer le confort au foyer, elle conditionne aussi le fait d’avoir accès ou non à des milieux de vie qui favorisent l’égalité des chances en matière de santé et de développement social.

L’ouvrage, Portes ouvertes (2e éd.), offre justement une feuille de route pour se sortir durablement de la crise du logement.

Une vision globale

« Quand on réfléchit à l’aménagement d’environnements favorables à l’équité en santé, explique Valérie Ebacher, il est crucial d’éviter les angles morts. La réflexion doit nécessairement porter sur tous les enjeux en présence. Sinon, la solution que l’on pense mettre en place risque d’entraîner de nouveaux problèmes. Par exemple, on ne peut pas concentrer ses actions uniquement sur l’habitation, ou alors seulement sur le verdissement, sous peine d’accroître la tension entre ces deux domaines d’intervention. On ne peut pas juste penser à la mobilité sans penser aussi à la localisation des services, des équipements, des commerces. Tous ces aspects, ces considérations doivent faire partie d’une réflexion globale. Pour agir sur les inégalités sociales de santé, il faut le faire de manière intégrée sur l’ensemble du territoire. »

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